A l’aube du 18 mars, l’armée génocidaire d’Israël a à nouveau attaqué l’hôpital Al-Shifa, le plus grand complexe hospitalier de la bande de Gaza. Le ministère de la santé parle de «dizaines de milliers» de personnes dans l’hôpital, et ce, dans une situation humanitaire au-delà du catastrophique. Plus de 30 000 morts ont été recensés, et les experts militaires ou statisticiens parlent de dizaines de milliers d’autres morts hors des hôpitaux ou enterrés sous les décombres. Plus de 60% des bâtiments de la bande de Gaza sont détruits, dont l’immense majorité des universités, des hôpitaux, des bâtiments gouvernementaux, spécifiquement ciblés pour rendre la zone invivable et obliger la population à partir, ce qu’elle refuse de faire.
L’attaque de l’hôpital Al-Shifa est une nouvelle preuve de la volonté génocidaire de l’état Israélien. En effet, nous savons tous que la justification par de soit disant «bases opérationnelles du Hamas» est un mensonge. C’est une simple figure de style, tant les mensonges sont grossiers. Lorsque l’hôpital Al-Ahli de Gaza avait été bombardé par des avions israéliens, l’État sioniste avait prétendu que les 500 morts étaient le fait… d’une roquette du Jihad Islamique Palestinien (alors même que ces roquettes sont incapable de détruire une simple voiture lorsqu’elles tombent dans les colonies).
L’attaque systématique des hôpitaux peut être facilement comprise comme la volonté de détruire totalement la bande de Gaza en chassant la population par tous les moyens, y compris par le génocide de tous ceux qui osent rester. C’est un moyen d’empêcher la vie à Gaza.
En effet, l’état israélien cherche à détruire la bande de Gaza depuis des décennies, car il s’agit d’une concentration trop importante de Palestiniens, d’un bastion de la Résistance. C’est le seul espoir de l’État fasciste israélien : massacrer indistinctement les Palestiniens, empêcher leur existence, détruire toute forme de civilisation, en espérant briser militairement la Résistance. Mais cela ne fonctionne pas : la police gazaouie s’est redéployée dans le nord de Gaza début mars, des affrontements armées ont lieu régulièrement autour de Gaza, bien loin de Rafah où est concentrée la population. L’armée sioniste a été obligée de battre une nouvelle fois en retraite au début du mois de Ramadan, tant les opérations de la Résistance se sont intensifiées, alors même que la Cisjordanie est au bord de l’insurrection.
Face à la Révolution, la réaction ne peut suivre qu’une seule voie : faire couler des torrents de sang, en espérant retarder le plus possible l’heure de sa chute inéluctable.